Le vin, c’est comme les Jeux olympiques : chacun veut son édition ! Et avec le réchauffement climatique et l’assouplissement des règles, certaines régions inattendues se retrouvent adaptées à la culture de la vigne. Tour d’horizon de trois nouveaux vignobles français.
1. Le vin en Ile-de-France
On parle ici d’un ancien grand vignoble qui s’étendait sur près de 40 000 hectares au XIII ème siècle, soit le triple du vignoble alsacien ! Mais le phylloxéra et l’urbanisation ont eu raison de la vigne francilienne. Quelques pieds de vignes ont été plantés à Montmartre en 1930 mais c’est dans les Yvelines, le Val-d’Oise et les Hauts-de-Seine que les projets les plus sérieux sont en cours de réalisation.
Vendanges 2021 au Domaine Bois Brillant (Seine-et-Marne)
2. Le vin dans le Pas-de-Calais
Au pays de la bière, on compte deux initiatives principales. La première, sur les coteaux exposés du terril d’Haillicourt, au sud-ouest de Béthune. Un terril est une colline artificielle issue de l’exploitation minière locale. Le vin, nommé « Charbonnay », est produit à quelques centaines de bouteilles.
Plus à l’est, sur les coteaux de l’Escaut, 11 000 bouteilles de 50 cl de rouge, blanc et rosé sont produites à partir de chardonnay et de pinot noir. Le domaine est exploité par l’ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail) de Valenciennes sous l’œil avisé d’un maître de chai.
Depuis 2011, des vignes dominent le village d’Haillicourt dans le Pas-de-Calais (Photo : Olivier Touron)
3. Le vin en Bretagne
Des écrits attestent la présence de vigne en Bretagne au moment de l’occupation romaine. Mais les hivers rigoureux du xviie et xviiie siècle avaient contraint le vignoble à se concentrer autour de Nantes. Depuis une quinzaine d’années, on observe une recrudescence des plantations de vignobles au pays du cidre, notamment du pinot noir, chardonnay, pinot blanc, gamay et chenin. Une poignée de passionnés militent pour la création d’une appellation « vin de Bretagne ».
Avec les nouveaux challenges liés au dérèglement climatique, il faut se préparer à une modification du paysage viticole français. On en voit déjà les effets : les vins ont une teneur en alcool plus élevée, les vendanges se font de plus en plus tôt… L’encépagement va certainement être amené à changer de façon significative et des terroirs non exploités jusqu’ici vont attiser la curiosité.
Nous avons parlé d’initiatives bretonnes, nordistes mais on pourrait également mentionner des projets similaires en Picardie ou en Normandie. À défaut de nous réjouir de ces adaptations imposées, nous aurons dans les années à venir des nouveautés à découvrir… et à déguster !
Pour en savoir plus sur les vins d’ici et d’ailleurs, découvrez notre collection d’Atlas des Vins par ici.
Le monde des vignobles français s’enrichissait… bon courage à eux.
Bienvenue dans la grande famille des vignobles. Bonne continuation.
GENIAL ! merci beaucoup pour cet article très intéressant je gouterai, je conseil hans wine qui fait de très bon vin.
Merci pour cet aperçu rafraîchissant sur l’évolution du paysage viticole français. C’est un rappel que même face au changement climatique, l’innovation et l’adaptabilité sont toujours possibles ! 🙂